En 1942, Francis Borie prend alors Ducru-Beaucaillou en bail à vie auprès de Fernand Odon Desbarats de Burke. Bâtisseur acharné, cet énergique négociant corrézien était aussi un viticulteur passionné au Château Haut Batailley, un cru classé situé dans la ville voisine de Pauillac. Aimé et respecté de tous, Francis était d'une grande douceur d'âme, mais ne manquait pas de générosité. En 1959, Jean-Eugène, succédant à son père, entreprend un travail minutieux de restauration du vignoble et des chais. Délaissant rapidement l'entreprise familiale, il se consacre au développement et à la modernisation du domaine pour le mettre entièrement au service des vins qu'il aime tant. Ses efforts considérables commencent à porter leurs fruits dans la seconde moitié des années 50, lorsque la réputation de Ducru-Beaucaillou se hisse au plus haut niveau dans le Bordelais, et ne s'est jamais démentie depuis. Ses superbes millésimes, alliés à sa modestie et à son humour, ont fait de lui l'une des personnalités les plus attachantes du Médoc. 60 ans plus tard, le fils de Monique et Jean Eugène, Bruno-Eugène, poursuit l'œuvre de son père et redéfinit la politique de sélection. Perfectionniste infatigable, doté d'une remarquable capacité de travail, il vient de lancer un ambitieux plan décennal de "reconstruction durable" du vignoble et des chais. Passionné d'art contemporain et de design, la sensibilité toujours en éveil, Bruno-Eugène a également confié la restauration du château à une autre princesse, Sarah Poniatowska, descendante du monarque bien-aimé Stanislas II de Pologne. Ducru-Beaucaillou est désormais au sommet de son art, avec une série de superbes millésimes qui illustrent parfaitement le grand style soyeux de Saint-Julien, comme en témoignent les notes superlatives attribuées au millésime 2019.
À propos de Chateau Ducru-Beaucaillou