L'histoire de Vinchio et de Vaglio Serra est l'histoire de l'amour de leurs habitants pour une terre difficile, maigre, aux pentes si raides qu'ils doivent admettre la crédibilité de dictons tels que : "S'ot dròca la colassion, it la treuvi pì" (Si tu laisses tomber ton casse-croûte, tu ne le trouveras plus !), ou encore : "S'ot dròca ël bertin, ot toca curije drera fin ant la val" (si ta casquette glisse, tu dois la poursuivre jusque dans la vallée) ; une terre dont les vignobles escarpés et surplombants, à la lisière des bois, ont été "éduqués" au prix d'un labeur indicible, où chaque goutte du "rubis de Vinchio" (comme on appelle habituellement le Barbera) équivaut à mille gouttes de sueur (et peut-être n'est-ce que quelques gouttes) versées. Mais c'est précisément avec ce que le vignoble sait donner que tant de dévouement est récompensé ; ces rangées sont capables de livrer des raisins rares et exceptionnels aux mains laborieuses des hommes. Parce que sur ces collines le soleil brille toute la journée, que le gel et le brouillard sont absents et que les rangs ne font que s'ombrager de l'aube au crépuscule, c'est sur ces collines que naissent les grands vins.
À propos de Vinchio-Vaglio Serra